Le vendredi 2 mai, le Rassemblement diocésain des jeunes était de retour sous le thème "Roads to Hope" ! Une journée pensée comme un mini-pèlerinage, rythmée par des moments de partage, de créativité et de célébration.
À la recherche des affaires de Luce
La journée a débuté par un jeu de piste pour retrouver les affaires de Luce, la mascotte du Jubilé. Luce, qui avait fait un passage à Liège pour inviter personnellement les jeunes à ce RDJ, se retrouvait avec un problème de taille : ses affaires avaient disparu ! Les jeunes, pleins d’énergie et d’espérance, se sont alors lancés dans les rues de Visé pour les récupérer, prêts à relever tous les défis et à retrouver les accessoires essentiels à son périple spirituel. Le tout sous le soleil, et avec le sourire, comme en témoignent les photos de Dominique Servais ci-contre !
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Les jeunes ont d’abord mis la main sur son bâton de pèlerin, à l’issue d’un relais symbolique. En se transmettant un sac à dos lesté, ils ont chacun couru un petit tronçon avant de le passer à un coéquipier. L’objectif : atteindre ensemble vingt relais, démontrant qu’ils étaient, eux aussi, des pèlerins endurants et solidaires. Le bâton incarne ce soutien dont on a besoin pour avancer, surtout quand le chemin devient exigeant.
Puis vinrent ses bottes tachées de boue, récupérées au terme d’un jeu d’adresse où il fallait viser juste et garder son sang-froid. Cette épreuve demandait calme et ténacité — à l’image des bottes de Luce, symboles d’un pèlerinage semé d’embûches, mais poursuivi avec courage et espérance.
Vint ensuite son chapelet, symbole du dialogue constant avec Dieu. Pour le retrouver, les participants devaient composer une prière… en rappant ! Ils devaient y intégrer des mots-clés comme joie, amour, foi, courage ou encore merci. Un défi créatif et audacieux, prouvant aux jeunes que la prière peut prendre bien des formes !
L’épreuve suivante portait sur l'imperméable jaune de Luce, couleur de la lumière et du drapeau vaticanais. Pour le récupérer, les jeunes ont dû eux-mêmes manipuler symboliquement la lumière : faire passer une bougie allumée de main en main, sans qu’elle ne s’éteigne. Une véritable course contre le vent qui demandait coordination, calme et délicatesse. Cette flamme, fragile mais vivace, symbolisait l’espérance que l’on se transmet et que l’on protège ensemble, même dans l’adversité.
Enfin, pour retrouver ses coquilles Saint-Jacques, les jeunes ont dû associer différentes cartes symboliques — pain et eucharistie, eau et baptême, groupe et communauté, etc. — dans un jeu de mémoire et de sens. Car la coquille, emblème du pèlerin, rappelle que chaque étape du chemin est porteuse de sens, d’héritage, et de liens avec les autres !
À travers ces défis ludiques et spirituels, chacun a pu réfléchir sur son propre chemin de vie et appréhender l’espérance sous différentes facettes.
Une après-midi rythmée par la créativité et la foi
Danse, jeux coopératifs, témoignages, ou encore fresque géante… Durant l'après-midi, chacun a eu l’occasion de s’exprimer, de partager, et de créer selon ses talents ! Parmi les intervenants, l'on retrouvait notamment Olivier Windels et Mgr Delville, venus encourager les jeunes dans leur réflexion et leur engagement. Un atelier était consacré au service des brancardiers à Lourdes, animé par Armelle du groupe ABC Jeunes à Lourdes. Depuis plus de 60 ans, ce groupe emmène chaque été des jeunes de 16 à 30 ans pour accompagner, soutenir, brancarder les pèlerins âgés, malades ou porteurs d’un handicap. L’atelier proposait une immersion concrète dans ce service si particulier : comment accompagner un fauteuil roulant, être attentif au rythme de l’autre, oser la rencontre, poser un geste simple avec délicatesse. Une manière très incarnée de découvrir que servir, ce n’est pas seulement aider, mais entrer dans une relation d’écoute, de fraternité et de respect.
Parmi les activités les plus attendues, il y avait le grand flashmob sur l’hymne du Jubilé, Vive Flamme, revisité par le groupe Rise Up de Tournai. Si chanter, c’est prier deux fois, alors danser, c’est prier quatre fois ! Pour l'aider à entraîner les jeunes à prier avec tout leur corps, Luce a été rejointe par deux de ses amies : Xin et Sky. Également mascotte du Jubilé, Xin portait du vert — symbole d’espérance, de persévérance et d’écoute. Son sac en forme d’ourson, et surtout ses cheveux roses, la rendaient immédiatement reconnaissable. Quant à Sky, vêtue de bleu, couleur mariale par excellence, elle incarnait la paix et l’unité, cette harmonie qui soude les pèlerins sur un chemin commun. On ne pouvait rêver meilleures professeures de danse pour entraîner ces jeunes pèlerins d’espérance ! Voir ces 250 jeunes danser à l’unisson a suscité une vive émotion. « J’en ai eu des frissons », a confié Luce… alias Marie Delvaux, qui a incarné la mascotte avec tant d’enthousiasme qu’on aurait pu croire qu’elle avait été dessinée pour elle.
De la messe à la veillée : un chemin d’espérance et de partage
Se remettant en marche, les jeunes se sont ensuite dirigés vers la collégiale de Visé pour la messe, animée musicalement par le groupe de Verviers Ardent. Commentant l’Évangile proclamé ce jour-là (Jn 6, 1-15), Mgr Delville a invité les jeunes à se reconnaître dans ce garçon qui offrit à Jésus cinq pains et deux poissons. « Vous êtes venus ici avec ce que vous êtes et vous offrez votre vie à Jésus, comme le jeune qui a offert ses pains et ses poissons. » Et de rappeler : « Jésus est heureux que chacun de nous lui offre le peu qu’il a, parce que Jésus peut démultiplier nos moyens. Jésus nous donne une force inattendue, à partir de nos petits moyens. » Le pain, fragile et modeste, devient signe de la vie même de Jésus : « De même que le pain est fragile, la vie de Jésus est fragile, mais elle est donnée et partagée, et devient source de force nouvelle. » À partir de ce geste, « Jésus a créé une communauté nouvelle, qui est nourrie de sa parole et de son amour. » Aujourd’hui encore, « grâce à vous les jeunes, avec vos cinq pains et vos deux poissons, l’Église de Jésus connaît une nouvelle naissance et elle a un nouvel avenir. » Car, a conclu l’évêque, « tel est le secret : la vraie vie est celle qui se donne, pas celle qui se garde pour soi. »
La journée s’est achevée par une grande veillée au "Casino de l’Espérance". Les participants y ont pris part à différentes épreuves, et "miser" est devenu un symbole : celui de faire le pari de la foi et de l’espérance dans un monde souvent en perte de repères. C’est l’unité pastorale "Les Douze" qui a remporté la coupe du RDJ 2025. Le trophée a été remis avec fierté, marquant ainsi le début d’une nouvelle tradition : il sera remis en jeu l’année prochaine !
Cette journée n’aurait pu être un tel succès sans l’implication des plus de 50 bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie. Leur disponibilité, leur bienveillance et leur sourire ont été essentiels pour offrir à chaque jeune un accueil chaleureux et un soutien constant tout au long du mini-pèlerinage. Un immense merci à eux pour avoir contribué à rendre cette aventure humaine inoubliable. Et un tout grand bravo à Marie Delvaux, récemment arrivée au sein du SDJ, qui a su mener cette journée avec organisation et passion, rendant ce moment inoubliable pour tous.
Céline Dallemagne